Constituer une SCI

Nos experts vous explique le statut SCI

Créer une SCI – Tout savoir sur le statut SCI les avantages et inconvénients d’une SCI

 Créer une sci

creer une sci

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Si vous souhaitez investir dans l’immobilier ou préparer votre succession, vous avez nécessairement envisagé de créer une sci. De nombreuses questions vous ont peut être empêché de réaliser ce montage juridique comme vous le souhaitiez. Pourtant, la société civile immobilière ne présente que des avantages aux particuliers, mariés ou non, qui souhaitent protéger au mieux leur patrimoine, maisons et appartements.

Voici la réponse à quelques questions qui vous permettront de mieux comprendre le fonctionnement d’une société civile immobilière. Contacter une agence juridique peut ensuite permettre d’étudier plus précisément un projet immo et d’effectuer toutes les démarches légales afin de créer une société sans risque.

Qu’est ce qu’une sci, précisément ?

Avant de monter une sci, il est bien sur nécessaire de savoir parfaitement de quoi il s’agit. Cette structure juridique est une société civile au sens du Code civil, qui permet de gérer un patrimoine immobilier composé de un ou plusieurs biens. Pour en savoir plus www.legifrance.gouv.fr.

La SCI est donc une personne morale, qui possède la personnalité juridique, un patrimoine qui lui est propre, et qui effectue des actes en son nom personnel. Elle est représentée par un gérant désigné dans les statuts, immatriculée au registre du commerce et des sociétés, et nécessite la réunion d’une assemblée générale ordinaire (AGO) chaque année.

Combien faut-il d’associés pour créer une sci ?

La SCI ne peut jamais être une société unipersonnelle. Il est donc toujours nécessaire de regrouper plusieurs personnes (deux associés au moins) pour conserver le statut de société civile immobilière. Les associés peuvent être des membres d’une même famille (jusqu’au 4° degré pour une Sci familiale). Des époux, quel que soit leur régime matrimonial, peuvent donc constituer une Sci et y intégrer leurs enfants afin de faciliter la transmission de leur patrimoine.

Des tiers peuvent également être associés à une sci, l’essentiel étant que chacun d’entre eux effectue un apport afin de participer à la constitution du capital social, en contrepartie duquel ils recevront un certain nombre de parts sociales calculé proportionnellement.

Quels sont les apports nécessaires pour créer une sci ?

Il n’est pas nécessaire de posséder un patrimoine immobilier important pour créer une sci. Il n’y a d’ailleurs pas de capital social minimum imposé par la loi. Ainsi, les associés pourraient réunir un capital social d’une valeur de seulement 1000€ pour constituer une société civile immobilière.

Le montant du capital social, s’il est élevé, peut permettre d’acheter un immeuble au comptant. A l’inverse, un capital faible peut permettre aux associés de créer la société afin d’y apporter un immeuble ou de souscrire un crédit bancaire destiné à financer l’acquisition d’une maison ou d’un appartement.

Les différents apports pouvant entrer dans le capital d’une SCI

La Sci peut disposer d’un capital fixe ou d’un capital variable. Dans le cas d’un capital fixe, les associés fixent le montant du capital au moment de la constitution de la société et seule une modification des statuts pourra permettre une modification du capital.

S’il est prévu un capital variable, les statuts doivent simplement prévoir un capital minimal et un capital maximal à ne pas dépasser, la valeur de ce dernier pouvant varier au cours du temps sans modifier les statuts.

Le capital social d’une société civile immobilière est composé des apports en numéraire réalisés par les associés. Il s’agit ici d’une somme liquide (déployée immédiatement ou non) mise au service de la société et constituant une garantie pour ses créanciers.

Les apports en nature (tels que les immeubles par exemple) et les apports en industrie permettent à un associé d’entrer dans le capital social d’une sci sans verser une somme d’argent. Ces derniers doivent être évalués par un commissaire aux apports qui en fixera le montant, lequel sera inscrit dans le capital social.

Quelles formalités pour créer ma sci ?

La création d’une sci est plus simple que la création de certaines sociétés commerciales, telles qu’une société anonyme (SA) ou une société en nom collectif (Snc). Cependant, un certain formalisme doit être respecté, et nécessite parfois l’intervention d’un avocat ou d’une agence juridique pour éviter tout risque d’erreur.

La rédaction des statuts : sous seing privé ou par un professionnel ?

Les statuts représentent le document le plus important pour monter une sci. Ce dernier doit préciser le montant du capital social, la durée de la société (99 ans au maximum), l’adresse du siège social et la domiciliation de la société, le nom du gérant, les modalités d’entrée des nouveaux associés, l’objet social de la société…

Si les statuts sont rédigés sous seing privé, c’est-à-dire par les particuliers eux-mêmes, il est nécessaire d’être très vigilant aux différentes mentions qui doivent y figurer.

La rédaction des statuts peut également être réalisée par acte notarié. Moyennant le paiement des frais de notaire, l’officier public prendra soin de rédiger des statuts adaptés à votre société et se chargera de l’évolution des biens immobiliers. L’acte authentique permet d’obtenir une plus grande sécurité juridique dans la rédaction des statuts sociaux.

Entre ces deux méthodes, la rédaction des statuts par une agence juridique ou par un acte d’avocat vous permettra d’obtenir des statuts très sérieux pour un moindre coût. En présence d’un bien immobilier, mieux vaut jouer la carte de la sécurité.

Déclarer la création de la Sci

Une fois les statuts rédigés, il est nécessaire de déclarer la création de votre Sci afin d’obtenir l’immatriculation de cette dernière et sa personnalité juridique. La première étape consiste à déposer un exemplaire des statuts au Service des Impôts des Entreprises (SIE). Cela informera l’Administration de la création de votre société.

Une fois cette formalité accomplie, vous devrez déposer un exemplaire des statuts au Greffe du Tribunal de commerce du ressort du siège social de votre société. Accompagné d’un formulaire Cerfa délivré par le greffe ou le Centre de formalité des entreprises (Cfe), ainsi que de toutes les pièces justificatives demandées, le greffe procédera à l’inscription de votre société au registre du commerce (Rcs).

Un avis de création sera également publié dans un journal d annonces légales tel que le Bodacc afin d’assurer la publicité de l’immatriculation et d’informer les tiers de la création de votre société.

La Sci disposera alors de la personnalité juridique et pourra conclure des actes juridiques en son nom propre, ouvrir un compte bancaire ou encore acquérir de nouveaux biens immobiliers.

Comment gérer ma Sci au quotidien ?

Au quotidien, votre Sci pourra acquérir, gérer ou aliéner des biens immobiliers. Une assemblée générale ordinaire devra être convoquée au moins une fois par an afin de regrouper les différents associés.

La gestion est assurée par un gérant désigné par les statuts au moment de la création. Ce dernier pourra être modifié en cours de vie sociale lors de la convocation d’une assemblée générale extraordinaire.

Bon à savoir : l’AGE intervient à chaque modification des statuts

Dans toutes les sociétés civiles et commerciales, la modification des statuts (même infime) nécessite la réunion d’une Assemblée générale extraordinaire (AGE) qui donne son approbation à la modification, et consigne cette dernière dans un Procès verbal certifié authentique par le Président de l’assemblée.

La seule exception concerne la modification du capital social dans les Sci à capital variable, puisque la différence de capital est directement consignée dans les statuts dès la création de la sci.

Quels sont les avantages de la Sci pour mon patrimoine ?

La Sci présente de très nombreux avantages pour faciliter la gestion et la transmission d’un patrimoine immobilier.

En matière de financement, la Sci est un atout pour négocier un crédit immobilier auprès des banques. La forme sociale est en effet rassurante et plus sérieuse qu’un simple rendez-vous au nom d’un particulier.

Pour la gestion de l’ensemble immobilier, les rapports avec les locataires sont facilités par la présence d’une Sci. Les obligations légales du gérant vis-à-vis de la société peuvent expliquer et justifier la rigueur demandée dans le paiement des loyers ou les formalités à accomplir avec les locataires, même sympathiques !

Côté travaux, la Sci soumise à l’IS permet l’amortissement de la valeur d’acquisition du bien immobilier, ainsi que la prise en compte des travaux dans la diminution de l’assiette imposable. Cela permet aux associés de la société civile immobilière de réaliser de nombreuses économies s’ils souhaitent restaurer et améliorer leurs immeubles.

L’atout majeur des Sci réside dans la succession et l’héritage laissé aux descendants de l’associé. L’immeuble appartenant à la société civile, l’associé d’une sci ne dispose que d’un certain nombre de parts sociales dans son patrimoine. Ces parts constituant un patrimoine mobilier, elles ne sont pas soumises à la taxe sur les valeurs immobilières lors du calcul des droits de succession. Ce qui permet d’éviter une énorme perte fiscale tout en protégeant efficacement le patrimoine transmis.

Quel régime fiscal pour ma sci ?

La fiscalité d’une société civile immobilière est très particulière. En effet, un choix est laissé aux associés au moment de la création de la société.

Il est possible de soumettre la sci à l’impôt sur le revenu (IR), auquel cas la société sera fiscalement transparente. Les associés verront les bénéfices réalisés par la société taxés au titre de leur impôt sur le revenu, et ce même si les bénéfices ne sont pas distribués !

Lorsqu’elle est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS), la Sci paye un impôt sur ses bénéfices égal à 15% de son chiffre d’affaire, ou 33% dans certains cas. Les associés qui touchent un bénéfice distribué paient quant à eux l’impôt au titre des bénéfices non commerciaux de leur impôt sur le revenu.

Quels avantages d’une SCI soumise à l’IS ?

Malgré l’impression d’une double imposition, la sci soumise à l’IS présente de nombreux avantages. Il est notamment possible pour les associés d’amortir le prix d’acquisition de l’immeuble, les intérêts naissant d’un crédit bancaire, ou de considérer les frais engagés dans la Sci comme des charges déductibles du bénéfice de la société.

Comment sortir d’une sci ?

La Sci présente de nombreux avantages par rapport à l’indivision, qui est une situation très difficile pour les différents indivisaires.

Dans le cas d’une Sci, l’associé est porteur de parts qui possèdent une certaine valeur, correspondant généralement au montant de son apport dans la société. Lorsqu’il souhaite quitter la Sci, l’associé n’a qu’à procéder à une cession de parts sociales.

Cette cession peut être effectuée au profit d’un autre associé ou au profit d’un tiers, qui devra recevoir l’agrément des autres associés afin que la cession soit légitime. La vente des parts sociales à leur valeur nominale ou à leur valeur vénale permettra à l’associé de sortir librement de la Sci sans passer par un notaire.